La beauté : les secrets
d’une
fascination
millénaire
De l'Homo Erectus au monde de la beauté augmentée, la quête de beauté est une constante universelle. Des pigments ancestraux aux technologies cosmétiques de pointe, en quoi la beauté a-t-elle transformé l'expérience humaine au fil des siècles ?
Fards et parfums : une Histoire ancienne
Langage intime et social, la quête de beauté transcende les époques et les cultures. Il y a 350 000 ans, l'homme de Néandertal utilisait déjà des poudres et des ornements pour se parer. En 10 000 ans avant J.-C., les Égyptiens maîtrisaient l'art des soins de la peau et du maquillage, pour des besoins esthétiques, thérapeutiques et spirituels. Née en Mésopotamie, la parfumerie s’épanouit en Europe, créant une véritable industrie du parfum, du luxe et du raffinement. Depuis la crise sanitaire et la perte d'odorat (anosmie) qui a touché 53% des personnes infectées par le virus, le marché du parfum connaît un nouvel essor.
Le rouge à lèvres, icône intemporelle
Des Sumériens aux Parisiennes du XXIe siècle, le rouge à lèvres traverse les siècles et les cultures, incarnant un symbole de féminité et d'affirmation de soi. Sa création commerciale à Paris en 1884 marque un tournant dans l'histoire des cosmétiques. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les produits de beauté étaient rationnés au Royaume-Uni, à l'exception du rouge à lèvres ! Winston Churchill a reconnu son impact positif sur le moral. Helena Rubinstein a créé la teinte « Rouge Régimentaire » pour l'armée américaine.
Les hommes et la beauté :
une histoire sur le fil du rasoir
Ancienne et complexe, la relation des hommes à la beauté reflète l'évolution des tendances sociales. L'usage de fards et de poudres à la cour du Roi Soleil témoigne de cette longue histoire. Au XVIlle siècle, les hommes abandonnent artifices et coquetterie au profit d'une esthétique plus sobre. Au XXe siècle, un retour des soins pour hommes et de l'ornement s'amorcent, sous l'influence d'icônes comme David Bowie. Aujourd'hui, le marché des produits de beauté pour hommes est en plein essor, notamment en Asie, et témoigne d'une redéfinition des normes de genre ainsi qu'une masculinité plurielle.
1884
a marqué un tournant dans l'histoire de l'industrie de la beauté, avec le lancement du premier rouge à lèvres à Paris
Quand la beauté rime avec le progrès social
Dans toutes les cultures et à toutes les époques, la beauté a joué un rôle central dans la cohésion sociale. Coupe garçonne dans les années 1920, invention de l'Ambre solaire dans les années 1930, cheveux longs dans les années 1970, mouvement Black is Beautiful.... La beauté symbolise aussi le
progrès social, l'émancipation féminine ou la libération des corps. Dans le sillage des mouvements de libération individuelle du XXe siècle, la beauté contemporaine se veut holistique, célébrant l'authenticité, l'individualité, l'acceptation de soi et l'imperfection.
Hajeri
L'Oréal Produits professionnels
Omar
Hajeri
Directeur Général
L'Oréal Produits professionnels
Les coiffeurs sont des artisans, des artistes, des entrepreneurs, des mentors, des confidents, des influenceurs. Ils créent du lien entre les individus, contribuent à renforcer la confiance en soi et ont un impact positif sur des vies au quotidien. Les coiffeurs sont essentiels dans la société. Au service des coiffeurs depuis 115 ans, la Division des Produits Professionnels de L'Oréal innove pour répondre à tous les besoins capillaires. Ensemble, avec nos 3 millions de coiffeurs partenaires dans le monde entier, nous construisons le futur de la beauté professionnelle.
CE N'EST PAS UN PODCAST BEAUTÉ
Ce nouveau podcast de l’Oréal Groupe et New York Times explore le rôle essentiel que joue la beauté dans l'expérience humaine. À travers six épisodes, découvrez le rôle caché de la beauté dans le sport, la technologie, les affaires, la science, la santé et la politique, grâce à des interviews de personnalités du monde entier.
La Beauté : Le goût des autres
On sous-estime souvent le pouvoir des détails. Même de minuscules différences dans les traits du visage et les caractéristiques corporelles suffisent à influencer la perception de l'attractivité ou du pouvoir d'un individu. C'est ce que révèle une étude récente menée par des scientifiques de l'Université Charles en République tchèque. Cette recherche met en lumière la finesse incroyable avec laquelle notre cerveau est programmé pour décrypter ces traits qui, depuis l’avènement d’Homo Sapiens, ont orienté les choix reproductifs et structuré les sociétés.
Rien d'étonnant, dès lors, à ce que les êtres humains aient cherché à renforcer leur attractivité et leur statut depuis la nuit des temps. Lars Krutak, anthropologue du tatouage interviewé dans la saison 1 de « This Is Not a Beauty Podcast, explique : « Le tatouage signifiait généralement qu'un individu s'était ancré dans sa communauté et avait maîtrisé les compétences nécessaires pour devenir un adulte et un membre productif de la société. » Ainsi, au-delà de l’apparence, ces tatouages traditionnels et motifs cutanés signifiaient une certaine distinction sociale.
Au-delà de ces marqueurs culturels, l'acte de tatouage lui-même – une relation entre le tatoueur et le tatoué – peut faire tomber les barrières par le dialogue. En effet, les rituels de beauté, comme le maquillage, la coiffure et les soins esthétiques agissent comme un véritable ciment social, qui renforce les relations. Pensons au tressage, originaire d'Afrique de l'Ouest, qui continue aujourd'hui d'unir les individus : dans des « summer camps » aux États-Unis, des jeunes filles apprennent à « tresser à la française ». Les salons de coiffure et de tressage peuvent aussi devenir un lieu de rassemblement communautaire, comme le salon ouvert par Marie Josée, réfugiée congolaise, dans le nord de Londres.
Dans la saison 2 de la série « This Is Not a Beauty Podcast », l'animatrice Isabella Rossellini explore ces liens sociaux à travers des exemples. Elle souligne la manière dont la beauté inclusive s’exprime autant dans notre intimité quotidienne que lors des rites de passage tout au long de notre vie. Elle évoque la « quinceañera », une tradition latino-américaine marquant le passage à l'âge adulte d'une jeune fille de 15 ans. Ou encore le rôle social d’un salon de coiffure : une première coupe de cheveux ou un rasage aide non seulement à catalyser les relations masculines, mais aussi à bâtir des communautés.
Le désir instinctif de s'embellir et d’orner son corps peut être perçu comme une constante de notre existence en tant qu'espèce. Comment cette quête a-t-elle façonné nos sociétés, sur les plans politique, social ou esthétique ? Quels sont les fondements culturels de la beauté ? Et comment se manifestent-ils dans les rituels, les pratiques esthétiques modernes et les styles personnels d'aujourd'hui ? Au-delà des marqueurs de statut, comment la beauté et le bien-être contribuent-ils à créer un sentiment d'individualité, une identité propre et une communauté plus vaste ?